La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail conclut au manque de protection et de formation pour expliquer l’accident survenu sur le parc d’attractions temporaire de Beauce Carnaval à Baie-Comeau le 21 mai dernier qui a blessé grièvement et entraîné dans le coma un de ses employés.

La CNESST a déposé son rapport d’enquête en établissant les causes de l’accident ainsi que des recommandations sur la sécurité des manèges et l’exposition aux zones dangereuses.

Rappelons la chronologie de l’accident : la victime, un opérateur en formation de 29 ans, assistait l’opérateur principal du manège à rotation Full Tilt, l’un des 15 manèges qui se trouvaient en fonction sur le site.

A 19h24, l’opérateur en formation quitte sa position pour prendre sa pause cigarette, alors que le manège est en mouvement.

En dépit des cris d’avertissement de son collègue, l’employé marche à une vitesse normale sur la plateforme pour se diriger vers l’arrière du manège mais est alors frappé à la tête par le contrepoids de l’engin à 34 km/h.

Le jeune homme n’a eu guère de temps pour initier son déplacement puisqu’il a été calculé qu’il n’aurait disposé que de seulement deux secondes et demie pour traverser, entre la fin du passage de la nacelle et celui du contrepoids.

La CNESST retient deux causes et une cause probable.

D’abord, le travailleur se retrouvait en zone dangereuse du manège en mouvement, puis la méthode de travail improvisée quant à la position de l’apprenti-opérateur sur la plateforme, tolérée par l’employeur, était inadéquate et enfin, l’absence de barrières de protection à l’arrière du manège a fait en sorte qu’il était possible d’y circuler.

Beauce Carnaval s’est vu interdire par la CNESST d’utiliser le manège Full Tilt pendant deux jours et de se conformer à certaines exigences dont la pose de protections derrière les manèges et d’assurer une formation aux employés concernant les procédures de travail spécifiques, car aucune procédure écrite n’existait concernant les méthodes de fonctionnement du Full Tilt.

La commission entend aussi recommander à la Régie du bâtiment d’exiger une attestation de conformité sur une base périodique pour s’assurer que les jeux et manèges existants demeurent conformes aux règles qui les relie au permis d’exploitation renouvelé à chaque année.