Le Groupe AquaBoréal a présenté mercredi soir à Baie-Trinité devant plus de 150 citoyens son projet d’élevage de saumon Atlantique.
Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement, le BAPE, tenait une séance d’information sur le projet de ferme piscicole terrestre qui comprend deux phases d’installation pour des investissements totaux d’ 1,1 milliard de dollars.
L’entreprise mise sur le fait que 100% du saumon au Québec est importé : la production de saumon n’existe donc nulle part au Québec tandis que le déficit commercial en Amérique du Nord est évalué à 600 000 tonnes.
Le Groupe chilien Altamar est le partenaire d’affaires qui fournira son expertise dans l’élevage des salmonidés et seuls le Japon et les pays scandinaves pilotent des projets similaires, selon les initiateurs du projet.
Les travaux de phase 1 visent la conversion du site de l’ancienne scierie près de la route 138 au coût de 407 millions de dollars.
La production débuterait en 2033 et atteindrait à son maximum 30 tonnes de capacité annuelle pour une création d’emplois s’élevant à 224 postes permanents.
L’objectif d’AquaBoréal est de recruter 100% de main-d’oeuvre locale, ce qui passera par de la formation.
Avant cette séance publique, le BAPE avait amorcé sa procédure d’évaluation et d’examen des répercussions du projet sur l’environnement et le Groupe AquaBoréal a réalisé l’étude d’impact présentement sous analyse au Ministère dont quelques enjeux ont été présenté mercredi au public.
Le succès de la ferme terrestre est basé sur la qualité de l’eau du fleuve dont la salinité est parfaite mais prévoit traiter un volume d’eau salée de 450 litres entrants et sortants par seconde.
Des excavations pour les constructions temporaires et permanentes pourraient empiéter sur des milieux humides et hydriques.
Afin de ne pas perturber la vie marine dans le fleuve, des mesures d’atténuation et de compensation sous la forme de plans de suivi sont prévues, selon Andréanne Chabot d’AquaBoréal.
Le système d’aquaculture en recirculation permettra de travailler dans un bassin fermé aux impacts environnementaux plus faibles.
Quant aux matières organiques qui découleront de la transformation du poisson, elles seront revalorisées comme fertilisants entre autres, selon le principe de l’économie circulaire.
Philippe St-Jean, vice-président au développement des affaires.
Le président d’AquaBoréal, Léopold Landry, indique qu’Hydro-Québec analyse présentement comment sécuriser en énergie le projet d’élevage et la population locale avec les sept mille kilowatts demandés.
Le développement de l’offre locale de logements est prévu en phase d’exploitation ainsi que l’ouverture de nouveaux secteurs résidentiels.
Le projet de ferme d’élevage du saumon semble faire l’unanimité dans la communauté.
La période de consultation du BAPE se poursuit jusqu’au 19 septembre.