La Municipalité de Saint-Alexandre-de-Kamouraska a décidé, par voie de résolution à sa séance du 3 juin dernier, de retirer de l’entente industrielle signée en 2002 avec Aliments Asta, la limite quant au nombre de porcs abattus par jour et celui abattu par semaine.
Selon la mairesse Anita Ouellet-Castonguay le conseil, unanime sur cette décision, a tenu compte des avancées technologiques et des modifications effectuées par l’usine d’abattage et de transformation du porc ces dernières années. En effet, l’entreprise a fait des pas de géants dans ses procédures concernant le pré-traitement des eaux usées avant de les retourner au réseau de traitement municipal.
« Asta a investi dans ses technologies. Donc, à ce moment-là, les rejets, la charge des eaux usées que nous recevons dans notre usine, c’est moins concentré. Donc, à ce moment-là, l’entreprise peut abattre plus pour arriver, à peu près, avec la même charge qu’on avait dans notre entente. Ils ont travaillé, bien sûr, avec le ministère de l’Environnement. Tout ça, ça a été vérifié. Ce n’est pas des paroles en l’air », de confier la mairesse.
Selon Stéphanie Poitras, directrice générale d’Aliments Asta, l’augmentation du nombre de porcs abattus est actuellement freinée par d`autres considérations en lien avec la transformation.
« Avec les investissements qu’on a réalisés, on serait capable d’abattre plus. C’est plus au niveau de notre salle de coupe qu’il y aurait des ajustements à faire. Nous, dans le fond, les investissements qu’on a réalisés dans les trois dernières années, c’était beaucoup pour améliorer le travail des employés à des postes spécifiques qui étaient peut-être plus exigeants. Se mettre au goût du jour aussi au niveau de la technologie, parce qu’on a introduit des nouveaux robots. Bien sûr, on a aussi fait des investissements pour améliorer le bien-être animal », de préciser Stéphanie Poitras.
Advenant une augmentation de la production, les résidents de la municipalité devraient-ils s’inquiéter d’une augmentation des odeurs émanant d’Aliments Asta? Stéphanie Poitras se veut rassurante.
« Lorsqu’on a fait, par exemple, l’expansion de l’usine dans les trois dernières années, on a aussi augmenté le nombre de cheminées pour faire le traitement de l’air. Vous le savez, nous autres, on a été dans les premiers justement à traiter l’air avec nos cheminées. Chaque fois qu’on procède à une expansion, c’est clair qu’on augmente aussi le nombre de cheminées sur le toit », d’assurer la directrice générale.