Les membres du Comité pour le maintien des services médicaux d’urgence 24/7 ne sont pas dupes. Ils sont loin de crier victoire à la suite de l’annonce du CISSS du Bas-Saint-Laurent sur l’avenir de l’urgence de Pohénégamook.

Le porte-parole Gilles Pelletier, accompagné par des élus du Témiscouata et des Basques, a vivement réagi jeudi après-midi à la mise à jour effectuée plus tôt par le CISSS, qui a confirmé que les services aux urgences de Pohénégamook et de Trois-Pistoles seront maintenus, mais que l’offre de soins allait être remaniée. Il est d’ailleurs impossible de savoir si tous les services offerts actuellement seront maintenus.

Selon Gilles Pelletier, il s’agit d’une situation ayant des airs de déjà-vu. En 2023, un comité avait été formé pour repenser les soins à offrir dans le Transcontinental. Ledit comité a été dissout en 2024. Il s’agit donc d’un retour à la case départ.

« Nos préoccupations ne sont pas calmées du tout. Tout ce qu’on voit, c’est qu’on gagne encore du temps. En 2023, on avait formé un comité pour revoir les services ici. On l’a dissous en 2024. Nous sommes maintenant en novembre 2025. Tout ce qu’on vous assure, c’est qu’on va maintenir des soins de santé 24/7, mais jamais on parle de soins de santé via une urgence », de confier Gilles Pelletier.

 

 

La grogne ne s’estompe pas dans la population. Plusieurs dizaines de personnes ont assisté à la conférence de presse. Gilles Pelletier assure qu’il n’a pas l’intention d’abandonner le combat, lui qui se désole de ne pas pouvoir compter sur l’appui de la députée Amélie Dionne dans ses revendications.

« On a eu plusieurs interventions auprès du bureau de la ministre, et puis on a réussi à parler à ses attachés, mais jamais on n’a été capable de parler avec Amélie Dionne pour qu’elle sache quels étaient nos besoins », de dire Gilles Pelletier.

 

 

Le docteur Jacques-Christian Brault a également pris la parole. Selon lui, le gouvernement du Québec manque clairement d’humanisme en entretenant le flou sur l’avenir des soins offerts dans des régions comme le Transcontinental ou les Basques.

« Ce n’est pas parce que tu es loin qu’il faut laisser faire les soins. Avant ça, les gens mouraient. Maintenant, ça vaut la peine d’avoir une urgence 24 heures, parce qu’il y a des traitements qu’on peut donner et on peut sauver des vies. Je ne t’aurais pas dit ça il y a 20-25 ans, mais aujourd’hui, on peut le faire. C’est d’autant plus important alors de préserver les soins de santé de proximité », de mentionner le Dr Jacques Christian Brault.