Le milieu de la MRC Les Basques se mobilise et hausse le ton dans son désir de maintenir en opération l’urgence de Trois-Pistoles.

Comme leurs homologues du Transcontinental la semaine dernière, des intervenants locaux issus de plusieurs milieux ont pris la parole jeudi matin. Ils exigent, en urgence, la tenue d’une rencontre avec Jean-Christophe Carvalho, président-directeur général du CISSS du Bas-Saint-Laurent, et Amélie Dionne, ministre responsable de la région, afin d’établir un dialogue réel et d’éviter que la situation ne s’enlise davantage.

Ils ne tolèrent pas la plus récente sortie du CISSS du Bas-Saint-Laurent, qui mentionne que le « statut quo n’est plus une option pour l’urgence de Trois-Pistoles ». Selon eux, il s’agit d’une annonce qui ne fait que maintenir la population de la région dans l’incertitude.

« Il ne faut pas s’en prendre à notre population. Il faut au contraire utiliser notre modèle. Et j’invite la députée ministre, j’invite la ministre Bélanger, le ministre Dubé, à un moment donné, de demander au CISSS de cesser ce chantier-là pour fermer l’urgence, mais au contraire de la maintenir telle qu’elle est là présentement », de marteler Pierre-Paul Malenfant, du comité pour la sauvegarde de l’urgence de Trois-Pistoles.

 

 

Les élus et partenaires locaux déplorent également le style de gestion du CISSS du Bas-Saint-Laurent qui ne favoriseraient pas, selon eux, ni le dialogue, ni la transparence, ni la concertation. Ils dénoncent aussi le manque de sensibilité des dirigeants du réseau de la santé qui annoncent la mise en chantier d’un nouveau « modèle » sans avoir cherché à comprendre les besoins de la population des Basques.

Les intervenants locaux ont aussi profité de la tribune pour réitérer l’importance de l’urgence de l’hôpital de Trois-Pistoles. Les organismes concernés se disent profondément préoccupés par les impacts potentiels d’une fermeture, alors qu’il y aurait eu une augmentation du nombre de visites à l’urgence au cours des cinq dernières années.

« Il n’y a jamais eu de réelles discussions de fond avec les intervenants du terrain pour tenter de bien saisir les enjeux. Pourquoi est-ce qu’on a tous ces gens qui se mobilisent là aujourd’hui? C’est parce que pour nous, c’est plus que ça nous tient à cœur, c’est un besoin qui est essentiel pour notre population », de mentionner Maxime Martin, chef de service de l’urgence du Centre hospitalier de Trois-Pistoles.

 

 

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