Ce sont plus d’une soixantaine de citoyens et de professionnels de la santé qui ont signifié leur opposition à la Loi 2 samedi avant-midi devant le bureau de comté du député de René-Lévesque, Yves Montigny.
La manifestation se voulait une action locale de solidarité en réponse au rassemblement national qui avait lieu simultanément à Québec.
Les citoyens étaient invités à fabriquer des pancartes pour signifier leur désaccord devant la réforme du système de rémunération des médecins omnipraticiens.
Le député caquiste n’était pas à son bureau au moment du rassemblement.
Deux jours plus tôt, sur nos ondes dans l’émission du retour, le président du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens du CISSS Côte-Nord, le docteur Youssef Ezahr, retenu par son travail au moment de la manifestation, indiquait qu’une vingtaine de médecins d’ici lui avaient signifié qu’ils songeaient à quitter le réseau.
Il prévoit que la crise des infirmières que la région a connue l’an dernier va se transposer maintenant chez les médecins.
Youssef Ezahr s’est aussi dit stupéfait par les propos tenus par le député Yves Montigny lors du débat sur le projet de Loi 2.
Celui-ci affirmait que les blocs opératoires de Baie-Comeau et de Sept-Iles n’étaient pas fonctionnels et qu’il y avait des listes d’attente.
Pour en revenir à la manifestation, nous y avons rencontré Marise Tremblay, anesthésiologiste à l’Hôpital de Baie-Comeau, qui témoigne être revenue pratiquer en 2007 dans sa région natale.
Elle signale que le travail dans son secteur d’activité se fait à deux sur un plan d’effectif qui préconise la présence de quatre anesthésistes.
Madame Tremblay digère mal de se faire dire par le gouvernement caquiste qu’elle ne performe pas suffisamment.
La présidente de l’APTS Côte-Nord, Mylène Larocque, dénonce également la Loi 2 qui va provoquer selon elle un exode des médecins, alors que le réseau se débat déjà avec le départ d’autres professionnels.
Selon madame Larocque, chaque départ sur la Côte-Nord a un double impact puisqu’une seule démission peut provoquer un bris de service dans une petite équipe.