Les délais d’attente prolongés s’intensifient à la traverse Baie-Sainte-Catherine–Tadoussac : la STQ exclut l’ajout d’un troisième navire


Les automobilistes qui empruntent la traverse Baie-Sainte-Catherine–Tadoussac en ces jours de forte affluence estivale se retrouvent de plus en plus souvent confrontés à des délais d’attente anormaux. Depuis le début des vacances de la construction, la Société des traversiers du Québec (STQ) a émis pas moins de quatre alertes pour informer les usagers de temps d’attente prolongés.

Face à cette situation, la STQ assure que l’ajout d’un troisième navire ne résoudra pas le problème. Depuis 2019, la société n’a plus recours à un troisième navire pour soutenir cette traverse, malgré l’afflux de voyageurs. Selon Bruno Verreault, porte-parole de la STQ, les navires précédents, le NM Armand-Imbeau I et le NM Jos-Deschênes I, avaient une capacité de 75 véhicules, ce qui justifiait le renfort d’un troisième bateau. Aujourd’hui, les deux navires en service, le Jos-Deschênes II et un autre navire, peuvent accueillir jusqu’à 110 véhicules, un gain de capacité qui, selon la STQ, suffit pour répondre à la demande.

Cependant, les usagers continuent de déplorer les longues attentes, notamment pendant les périodes de forte affluence, comme celle des vacances de la construction. Le porte-parole de la STQ précise qu’actuellement, « nous sommes au maximum du service que l’on peut offrir », et assure qu’ajouter un navire supplémentaire ne réduirait pas les délais, mais augmenterait plutôt le temps d’embarquement et de débarquement, chaque navire restant plus longtemps à quai.

Une autre voix s’élève sur cette question. Guillaume Tremblay, président de la Coalition Union 138 et ancien président du Conseil central Côte-Nord-CSN, exprime des réserves quant à la solution des traversiers. Selon lui, la solution ne réside pas dans un troisième bateau, mais dans un pont permanent. « Même avec un troisième traversier, les délais d’attente seraient encore prolongés », explique-t-il, soulignant que l’option du pont avait même été discutée dans les études récentes sur l’amélioration des infrastructures de transport dans la région.

Tremblay rappelle que la question de la construction d’un pont sur le Saguenay a été avancée comme une solution potentielle pour réduire la congestion sur la traverse, un projet évoqué ce printemps et jugé plus viable à long terme. « Le service des traversiers est déjà saturé, même avec des navires de plus grande capacité », conclut-il.

Face à cette situation, la STQ recommande aux automobilistes de faire preuve de patience et d’adapter leurs horaires de voyage en conséquence. Mais la question persiste : un pont n’est-il pas la véritable solution pour désengorger la traverse Baie-Sainte-Catherine–Tadoussac?