Les intervenants socioéconomiques de la Côte-Nord qui ont pu prendre connaissance du contenu de l’étude d’opportunité d’un pont sur le Saguenay sont unanimes : elle correspond clairement à ce que le milieu voulait.
Le porte-parole de la Coalition Union 138, Guillaume Tremblay, reconnaît que tous les aspects ont été pensés et que chaque pierre a été soulevée, qu’il s’agisse des enjeux environnementaux, économiques, de mobilité et de sécurité.
La sortie de cette étude de trois mille pages s’avère une étape importante qui établit que le statut quo n’est pas souhaitable entre Tadoussac et Baie Ste-Catherine.
Pour le président de l’Assemblée des MRC de la région, Marcel Furlong, il incombe au gouvernement du Québec d’interpeller Ottawa afin que les 4,2 milliards de dollars estimés soient consacrés à ce projet qui fait aussi l’unanimité chez tous les maires de la Côte-Nord.
L’étude du pont démontre que le produit intérieur brut de la région obtiendrait un gain de 87 millions de dollars par année avec ce nouveau lien terrestre et que, selon l’analyse des avantages et des coûts, pour chaque dollar consacré à sa construction, le retour sur l’investissement serait de 69 cents, contrairement à 48 cents pour l’optimisation du service des traversiers à Tadoussac.
L’option du corridor ‘C’ qui se trouve le plus proche des traversiers actuels parmi trois scénarios de construction serait retenu, car étant le plus économique.
Marc Gilbert, président de la Société du pont sur le Saguenay, compare ce projet avec celui de la reconstruction du pont de l’Île d’Orléans, dont la facture est semblable mais qui dessert une population dix fois moins grande.
Pour le représentant des neuf nations innues au Québec, Martin Dufour chef d’Essipit, le fédéral doit s’impliquer dans ce projet de pont qui ne peut qu’apporter des bienfaits à l’environnement et aux bélugas.
Enfin, le représentant de l’Alliance des chambres de commerce de la Côte-Nord, Antonio Hortas, dit croire au momentum actuel.
En somme, pour ces intervenants, plus aucun obstacle sérieux ne justifie le report jusqu’à 2030 de la construction du pont, dont on estime au minimum à sept années la réalisation, incluant la confection des plans et devis.