Comme ailleurs au Québec, la Ville de Rivière-du-Loup doit négocier avec une augmentation du phénomène de l’itinérance sur son territoire.
Le problème n’a évidemment pas la même envergure que dans les grandes villes. Cependant, il n’est plus rare de voir des gens à la recherche d’un endroit pour se réchauffer, surtout lors des périodes de grand froid. La Ville se met ainsi en mode « solutions » en mettant à la disposition de ceux qui sont dans le besoin le sous-sol du bâtiment communautaire du Vieux-Manège de la rue Joly. Selon Mario Bastille, il s’agit d’un projet pilote, appliqué de concert avec différents organismes locaux (Repaires-BSL, Trajectoires Hommes, CISSS du BSL) qui s’échelonnera de décembre à avril. Sur place, les gens dans le besoin pourront se réchauffer pendant quelques heures et ils auront accès à une douche. Des intervenants de Repaire-BSL seront aussi sur place pour leur offrir du soutien.
« On savait qu’au sous-sol, on avait un emplacement pour permettre ça. Il y a un petit local, il y a une douche qui est là, puis il y aura un intervenant qui sera là selon les heures, parce qu’il y aura des ouvertures en soirée et en début de nuit. Ça va vraiment bien encadrer », de préciser le maire de Rivière-du-Loup.
Mario Bastille précise toutefois que l’ancien manège militaire ne se transformera pas en refuge. Ce ne sera pas un dortoir pour sans-abri. En d’autres mots, il ne s’agira pas d’une halte-chaleur au sens où on l’entend dans les centres urbains. Il n’y aura pas de rassemblements sur place et personne ne pourra se présenter de son plein gré. À la fin du projet pilote, la Ville aura une meilleure idée de l’ampleur du phénomène et pourra ajuster, si nécessaire, son niveau d’aide.
« C’est un pas dans la bonne direction. Cette année, on fait un projet pilote, puis après ça, on verra justement les besoins. On va peut-être être plus en mesure aussi de voir ce que sont les besoins réels », de mentionner Mario Bastille.