L’exode de plus en plus nombreux des joueurs de la Ligue canadienne de hockey vers les États-Unis ne commence plus qu’à agacer les dirigeants des équipes, mais aussi les joueurs de la Ligue de hockey junior Maritimes-Québec.

Chez l’Océanic de Rimouski, la situation est devenue critique à un point tel que c’est même rendue une sorte de distraction chez les joueurs, selon les dires du gardien de but William Lacelle.

« On va voir de plus en plus de transferts comme ceux-là. Mathis n’est pas le premier et ne sera pas le dernier non plus. C’est sur que c’est un distraction mais pour nous, il faut rester concentré par ce qu’il y a toujours des distractions. » – William Lacelle

Le jeune gardien de but de 17 ans a répondu à cette affirmation quelques heures après que son coéquipier, Mathis Langevin, ait annoncé son départ de l’Océanic pour se joindre aux Red Hawks de l’Université Miami, en Ohio.

Le premier choix de l’Océanic en 2023 a pour sa part mentionné qu’il avait été courtisé par des universités américaines pour tenter de le convaincre de quitter la LHJMQ au profit de la NCAA. Cependant, le cerbère des Bas-laurentiens a bel et bien l’intention de poursuivre son développement au Bas-Saint-Laurent.

Cette nouvelle réglementation entre la Ligue canadienne de hockey et la NCAA est en vigueur depuis un peu plus d’un an et plusieurs joueurs des trois circuits juniors au pays ont décidé de s’exiler vers les États-Unis. Dans la LHJMQ, le plus gros nom à avoir sauté la clôture est Justin Poirier (photo), qui a quitté le Drakkar de Baie-Comeau pour se joindre aux Black Bears de l’Université du Maine.

Choix de cinquième tour des Hurricanes de la Caroline en 2024, le petit attaquant droitier de 19 ans continue de remplir les filets comme il le faisait si bien sur la Côte-Nord avec une production de 17 buts et 26 points en 19 rencontres.

Du côté de l’Océanic, Luke Coughlin, coéquipier de Poirier avec les Black Bears, et Alexandre Blais ont également opté pour les universités américaines cette saison, eux qui étaient éligibles pour revenir comme joueurs de 20 ans. Sans oublier Maël St-Denis qui a décidé de se joindre aux Golden Knights de l’Université Clarkson après avoir été échangé aux Foreurs de Val d’Or par l’organisation rimouskoise en juin dernier.

Mais en raison de son départ vers les États-Unis, les Bas-laurentiens ont dû envoyer Maxime Coursol en Abitibi en guise de compensation. Ce dernier est l’un des meilleurs pointeurs du Circuit Cecchini depuis le début de la saison avec une récolte de 37 points en 26 matchs, ce qui ferait de lui sans aucun doute le meilleur marqueur de l’Océanic.

Lorsque l’on regarde la situation, Danny Dupont pourrait avoir potentiellement beaucoup plus de munitions pour attaquer la période de transactions qui s’amorce vendredi. Imaginez si Blais, Coughlin, Coursol et Langevin étaient disponibles sur le marché, le directeur général de l’Océanic pourrait alors faire le plein de choix au repêchage dans l’actuel cycle de reconstruction de l’équipe.