Des infirmières à la retraite reprennent du service pour soutenir la vaccination sur la Côte-Nord.
Après plus de trois décennies de loyaux services à l’hôpital de Baie-Comeau, Doris Bourque savoure sa retraite… mais pas complètement. Depuis deux ans, elle est de retour quelques heures par semaine pour administrer des vaccins et participer au dépistage, dans un horaire souple qui lui permet de rester active à son rythme.
« Si je veux travailler juste une journée par mois, c’est possible », confie-t-elle. C’est d’ailleurs cette flexibilité qui attire plusieurs retraités comme elle, dans un contexte où la pénurie de main-d’œuvre demeure bien réelle dans le réseau de la santé.
Selon le CISSS de la Côte-Nord, près de 40 anciens employés sont revenus en poste en 2024, et déjà une vingtaine en 2025. Leur retour permet non seulement de renforcer les équipes lors des campagnes de vaccination, mais aussi d’offrir des services essentiels comme le dépistage précoce du cancer colorectal, notamment pour les citoyens sans médecin de famille.
Micheline Anctil, présidente de la Table régionale de concertation des aînés de la Côte-Nord, y voit un avantage double : ces travailleurs expérimentés brisent l’isolement, tout en transmettant leur savoir aux nouvelles générations. Elle plaide pour davantage de mesures incitatives du gouvernement afin d’encourager ce type de retour.