Des frigos à accès public vides n’inquiètent pas Karine Jean, directrice du Carrefour d’Initiatives Populaires de Rivière-du-Loup.

À la suite de l’observation récente faite, par un membre de notre équipe, de deux personnes vidant complètement les tablettes du frigo de la rue Amyot, notre service de nouvelles s’est questionné à savoir si des telles situations étaient fréquentes et si elles occasionnaient des problèmes. Impossible, cependant, pour Karine Jean de quantifier ce type de comportement, puisque qu’aucune surveillance n’est effectuée. Des projets de la sorte se doivent, selon elle, de se baser sur l’honnêteté et le gros bon sens de la population. Elle indique cependant qu’aucun utilisateur ne se présente au comptoir en citant l’absence d’aliments à l’intérieur des frigos.

« Il n’y aura pas de police du frigo. On a déjà avisé des gens qui utilisaient les frigos partagés, selon nous, de manière déraisonnable », de dire Karine Jean.

 

Bien que l’image semble contre-intuitive, Karine Jean rappelle également qu’un « frigo populaire vide » est plus souvent qu’autrement signe de succès. Il symbolise l’utilisation chronique de l’initiative, qui se veut sa première raison d’être. Il vient également remplir son second mandat, qui englobe les enjeux de récupération alimentaire. Karine Jean rappelle que, bien que le Carrefour d’Initiatives Populaires place des produits à différents intervalles sur les tablettes, la vocation sociale de partage entre citoyens se doit aussi d’être promue. En effet, l’objectif est que, plus souvent qu’autrement, des produits puissent être présents à l’intérieur des frigos populaires du territoire.

« Plus on a des informations sur un projet ou une initiative, moins on en devient méfiant et qu’on porte des jugements. L’idée, même si le frigo est vide, c’est que ça serve à des gens qui en ont besoin. Il y a différentes manières d’aider. Il y a des gens qui dressent des listes à d’autres. Ce ne sont sûrement pas des bons humains qui ont fait ça », de conclure Karine Jean.