Un rapport de la Commission d’examen des plaintes concernant la police militaire conclut que l’enquête ayant mené à la mise à l’écart de l’ancien major général Dany Fortin a été sérieusement déficiente.

Accusé en 2021 d’une agression sexuelle présumée datant de 1988, celui qui supervisait alors la distribution des vaccins au pays a été acquitté en 2022, puis complètement blanchi en 2023. Fortin avait ensuite entrepris une poursuite civile contre l’ex-premier ministre Justin Trudeau et des hauts dirigeants militaires, un dossier réglé par entente à l’amiable.

Dans son rapport, la présidente de la CPPM, Tammy Tremblay, souligne que l’enquête des Forces armées canadiennes a souffert de vision en tunnel, de signes de partialité, d’une supervision inadéquate et d’un non-respect des principes fondamentaux d’enquête. Si aucune preuve d’ingérence politique n’a été retenue, les manquements sont jugés suffisamment graves pour miner la confiance du public.

Dany Fortin, qui s’estimait victime d’ingérence, qualifie le rapport de « tragicomédie d’erreurs » et d’« accusation accablante » contre la police militaire. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, le magnymontois s’est dit « heureux de pouvoir tourner la page sur cette histoire ».