Denis Blais est à bout de patience.
Dans une lettre ouverte, dont notre service de nouvelles a obtenu copie, le directeur général du CPE les Calinours dans le Témiscouata demande à la ministre de la Famille Kateri Champagne Jourdain, mais aussi à la ministre responsable du Bas-Saint-Laurent Amélie Dionne, de faire preuve de courage.
Depuis près d’un an, il demande un changement dans la règlementation qui permettrait aux éducatrices non qualifiées de combler les postes d’ouverture, de pause et de fermeture. Il propose donc un solution « clé en main » et peu coûteuse, qui n’a toutefois pas encore reçu le feu vert du gouvernement Legault. Denis Blais n’a toutefois pas l’intention de lâcher le morceau.
« Arrêtons de niaiser les gens, vous l’avez la solution, elle est toute prête, elle est toute faite, elle est facile à faire, mais ce qu’on se rend compte, c’est qu’il y a des gros lobbys, dont l’AQCPE, qui mettent de la pression au niveau du gouvernement. Puis présentement, le gouvernement veut éviter d’avoir mauvaise presse, puis il fait en sorte de retarder de répondre à ce règlement-là », de se désoler Denis Blais.
Denis Blais rappelle que les inconvénients de la règlementation actuelle lui causent continuellement des problèmes. Il demande donc plus de souplesse, lui qui a l’appui du Conseil québécois des services de garde éducatifs.
« J’ai des groupes d’enfants qui sont accompagnés par des éducatrices qui sont plein de bonne volonté, mais qui viennent d’être engagés. Elles n’ont pas de formation, pas d’expérience de travail. Elles sont nouvelles dans le réseau, puis je leur donne la responsabilité d’un groupe pendant plus de huit heures, alors que j’ai des éducatrices formées qui pourraient faire ça, mais que je dois attitrer absolument à des fermetures parce que la réglementation m’y oblige. Vous voyez-vous le non-sens là-dedans? », de se demander Denis Blais.