Bernard Drainville, ministre de l’Environnement et responsable de la stratégie maritime, ne donnera pas suite à la demande de la Ville de Rivière-du-Loup et de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup de tenir une rencontre portant sur l’avenir de la traverse.
Celui qui est aussi responsable de la Société des traversiers du Québec avait été interpellé, il y a près de trois semaines, par le député libéral Monsef Derraji. Ce dernier était alors accompagné par Mario Bastille, maire de Rivière-du-Loup, par Claudette Migneault, présidente-directrice générale de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup, et par différents acteurs locaux issus du monde économique.
Se disant « sensible aux enjeux de développement régional et aux préoccupations du milieu », Bernard Drainville refuse tout de même de participer à une rencontre. Selon nos informations, le ministre ne veut pas créer de « faux espoirs » aux intervenants qui souhaitent toujours le maintien du service de traversier à Rivière-du-Loup. L’élu caquiste endosse ainsi pleinement la décision de son gouvernement de transférer le navire à Cacouna. Cette décision a d’ailleurs été réitérée lors d’une récente visite du premier ministre François Legault à Cacouna.
Bernard Drainville a fait parvenir mercredi midi une lettre, dont notre service de nouvelles a obtenu copie, expliquant les raisons de son refus. La communication est adressée à Claudette Migneault. La Ville de Rivière-du-Loup en a aussi reçu une copie.
« Il s’agit d’un dossier qui touche les résidents et les commerçants de la municipalité, et je comprends vos préoccupations, que je sais sincères et légitimes. Cependant, en raison d’enjeux financiers, environnementaux et de faisabilité, le déménagement du service de la traverse de Rivière-du-Loup à Gros-Cacouna sera maintenu. L’étude d’opportunité réalisée en 2022 démontre que le maintien du service à Rivière-du-Loup coûterait 665 millions de dollars, alors que son déménagement à Gros Cacouna coûterait entre 170 et 172 millions de dollars. C’est une différence de près d’un demi-milliard. Dans une perspective de saine gestion des fonds publics et de respect du portefeuille des contribuables, nous nous devons de prendre des décisions qui peuvent être difficiles, mais qui sont responsables. Ce sont les raisons pour lesquelles le projet de relocalisation sera maintenu », peut-on lire dans la lettre signée par le ministre Drainville.
Par ailleurs, Amélie Dionne envisage d’effectuer une sortie publique, très tôt en 2026, afin de préciser ses prochaines actions dans le dossier de revitalisation du quai de Rivière-du-Loup. La députée de Rivière-du-Loup – Témiscouata – Les Basques, et ministre du Tourisme, souhaite plus que jamais tourner la page sur ce dossier qui a tant fait jaser dans les derniers mois et mettre sur pied un projet porteur pour l’avenir du secteur.