La CNESST publie les conclusions de son enquête sur l’accident survenu le 21 mai 2025 à Baie-Comeau, où un opérateur en formation de Beauce Carnaval a subi de graves blessures.
L’organisme identifie d’abord que le travailleur se trouvait dans la zone dangereuse d’un manège en mouvement, ce qui l’a exposé directement au risque d’être happé.
La seconde cause soulevée concerne une méthode de travail qualifiée d’improvisée. Le positionnement du deuxième opérateur n’était pas sécuritaire et le plongeait lui aussi dans des zones à risque, sans procédure claire pour l’encadrer. Cette absence d’organisation adéquate a contribué à l’événement.
La CNESST souligne également l’absence de barrières de protection à l’arrière du manège FULL TILT. Selon le rapport, aucune clôture n’était installée à cet endroit, même si l’employeur admet qu’il n’y en a jamais eu. Le travailleur blessé se dirigeait précisément vers cette zone dépourvue de protection au moment de l’accident.
À la suite de l’incident, l’utilisation du manège FULL TILT a été interdite par la CNESST. L’employeur devait mettre en place des mesures réduisant les risques au niveau le plus bas possible, notamment l’installation de barrières pour empêcher l’accès à l’arrière du manège.
La CNESST a aussi exigé l’élaboration de procédures écrites pour les travailleurs et une formation adéquate afin qu’ils puissent appliquer ces nouvelles règles de manière sécuritaire. Selon l’organisme, Beauce Carnaval s’est conformé à l’ensemble de ces demandes.
Dans ses recommandations, la CNESST demande à la Régie du bâtiment du Québec d’exiger une attestation de conformité périodique, en plus de l’attestation initiale normalement requise pour l’exploitation d’un manège.
L’organisme informera également les propriétaires-exploitants de jeux et manèges, ainsi que les responsables des attestations de conformité, des conclusions du rapport afin de renforcer la sécurité dans l’industrie. D’autres acteurs municipaux et sectoriels recevront aussi le rapport pour diffusion et prévention.
La chronologie de l’accident révèle que, le jour des faits, l’opérateur en formation assistait l’opérateur principal. Les deux devaient se relayer, mais à un moment où le manège était en mouvement, le travailleur en formation a quitté son poste pour aller en pause.
Traversant la plateforme pour se rendre à l’arrière du manège, il est entré dans la zone dangereuse. Il y a alors été frappé à la tête par le contrepoids du manège, ce qui a entraîné des blessures sévères.
Les secours ont été appelés rapidement. Le travailleur a d’abord été transporté à l’hôpital de Baie-Comeau avant d’être transféré vers un centre hospitalier de Québec. L’enquête conclut que des mesures de protection et de formation auraient pu prévenir cet accident grave.