La Commission de la construction du Québec (CCQ) a présenté en Beauce les résultats des deux premières cohortes de formation de courte durée en électricité offertes dans le cadre du parcours rémunéré en alternance travail-études.
L’organisme invite maintenant les employeurs à manifester leur intérêt pour une nouvelle cohorte qui doit débuter en janvier 2026, cette fois à Québec.
Lancée le 1er octobre au Centre intégré de mécanique industrielle de la Chaudière (CIMIC), cette formation livre déjà des résultats encourageants. Quarante-quatre personnes participent actuellement au parcours alternant les périodes d’étude et de travail. De plus, vingt-deux candidats sont inscrits pour la cohorte prévue en janvier à l’École des métiers et occupations de l’industrie de la construction.
Selon la CCQ, d’autres formations de courte durée dans différents métiers de la construction devraient être annoncées au cours des prochains mois, afin de répondre à des besoins croissants de main-d’œuvre.
Les résultats ont été dévoilés en présence d’Audrey Murray, présidente-directrice générale de la CCQ, ainsi que de la ministre de l’Emploi Pascale Déry et du ministre délégué à l’Économie Samuel Poulin. Tous ont souligné l’importance de ces programmes pour répondre aux pénuries de personnel qualifié.
Le projet est financé par le Programme de formations de courte durée, mis en place grâce à la Commission des partenaires du marché du travail. De manière exceptionnelle, ce programme a été ouvert au secteur de la construction afin de permettre à des travailleurs déjà actifs d’obtenir un DEP tout en étant rémunérés durant leur formation.
Les entreprises qui participent au projet peuvent recevoir une subvention salariale allant jusqu’à 25 000 $ par personne en formation. L’objectif est de soutenir l’intégration des recrues et d’améliorer leur rétention dans l’industrie.
La CCQ rappelle que, dix ans plus tôt, seulement 30 % des nouvelles recrues entraient dans la construction avec un diplôme. En 2025, cette proportion atteint 70 %, démontrant un changement notable dans les pratiques de formation.
L’absence de formation initiale est identifiée comme un facteur de départ plus élevé : 40 % des travailleurs non diplômés quittent l’industrie dans les cinq ans, contre 24 % des diplômés. Selon la CCQ, les COUD permettent de contrer cette tendance en valorisant la formation structurée.
L’initiative s’inscrit également dans la stratégie visant à réduire la pénurie de compétences sur les chantiers, grâce à un financement gouvernemental consacré au développement de la main-d’œuvre. Le programme vise à fournir rapidement un personnel qualifié capable de répondre aux besoins des projets d’infrastructures partout au Québec.
La CCQ est reconnue comme promoteur de projets