Le service Entre deux portes du Carrefour jeunesse Manicouagan a cessé de fonctionner, un an après sa mise en fonction au centre-ville Mingan à Baie-Comeau.

Les administrateurs du CJE ont pris cette décision en raison de nombreux débordements survenus dans les comportements des résidents qui compromettaient la sécurité des employés.

Initié le 15 novembre 2024 au 2e étage de l’organisme, le projet Entre deux portes se voulait un service d’hébergement d’urgence en réponse aux difficultés qu’éprouvent certains jeunes de 18 à 35 ans qui vivent en situation de précarité.

Il offrait un lit temporaire en salle commune et un accompagnement personnalisé, pour faciliter la réinsertion sociale et professionnelle de ces jeunes.

Mais le projet a dérapé en raison d’une hausse du nombre de personnes égarées qui ont fait preuve de comportements agressifs.

Les travailleurs du Carrefour jeunesse ont également constaté des odeurs de consommation de drogues car des gens intoxiqués s’étaient faufilés à l’intérieur du service alors qu’ils auraient dû être référés ailleurs.

Du reste, des locataires prenaient leurs aises et séjournaient au-delà des 30 jours limite.

Selon le président du conseil d’administration du CJE, Jeff Dufour-Tremblay, 4 des 5 employés n’étaient pas assez bien outillés pour faire face à cette clientèle particulière et une culture de non-respect des règles s’était installée progressivement afin de faire admettre des individus qui n’auraient jamais du se retrouver là.

Le Carrefour jeunesse Manicouagan a perdu des dizaines de milliers de dollars dans cette aventure.

Le président ne blâme pas le milieu communautaire pour la gestion de la problématique de l’itinérance, mais pointe les gouvernements qui n’offriraient pas tout le soutien requis par les organismes sur le terrain.

Cependant le CJE assure que les personnes-problème ont été toutes référées aux instances adéquates notamment à la Résidence St-Joseph, et qu’aucune ne fait partie de celles qui ont choisi de dresser leur tente près de la rivière Amédée pour y passer l’hiver, comme des citoyens ont pu le constater.