Jean-Claude Lepage rappelle qu’il a amorcé sa carrière à la Corporation des loisirs de Rivière-du-Loup un peu en raison de la présence de Sam Pollock.
À l’époque, le natif de Trois-Pistoles espérait toujours effectuer une percée dans le hockey professionnel. Il avait toutefois établi ses limites, lui qui voulait aussi assurer son avenir en dehors du hockey. Dans les années 60, Sam Pollock, alors directeur général du Canadien de Montréal, dirigeait le trafic dans le monde du hockey au Québec. Voyant qu’il avait peu d’opportunités devant lui, malgré son immense talent, il a décidé d’abandonner sa carrière d’hockeyeur pour un poste à la Corporation des loisirs en 1965.
« Moi, je m’étais dit, je fais deux années, si je ne reste pas à Québec, je suis prêt à aller n’importe où ailleurs, soit dans la Ligue centrale ou dans la Ligue de l’Ouest. Il fallait que j’aie des ouvertures. Ça passait par Sam Pollock à ce moment-là. Moi, je m’étais dit, la dernière journée du camp d’entraînement, le match hors concours qui opposait les As de Québec contre les Hawks de Chicago, c’était l’époque de Stan Mikita et Bobby Hull. J’avais déjà des contacts dans la région, ici, pour un travail. Vu que je n’ai pas eu de nouvelles après le match, ça s’est terminé comme ça », de mentionner Jean-Claude Lepage.
Jean-Claude Lepage sera à l’emploi de la Corporation des loisirs de Rivière-du-Loup pendant près de 40 ans. Plus tôt cette semaine, il a été honoré par Hockey Québec, lui qui a été récipiendaire de l’Ordre du mérite provincial. Cette distinction honore ceux dont l’engagement soutenu a façonné l’évolution du hockey amateur au Québec. Ayant toujours été un joueur d’équipe, Jean-Claude Lepage a accueilli cet honneur avec modestie.
« J’ai passé du beau temps dans la région. Tout ce que j’ai réalisé cependant, je l’ai fait en équipe. Ça n’a jamais été l’histoire d’un seul homme », de confier Jean-Claude Lepage.