Antony Gagnon est l’un des derniers trappeurs toujours actifs au KRTB.

Basé dans le Kamouraska, le principal intéressé offre ses services depuis à peine quelques semaines dans la région, lui qui se spécialise aussi dans la gestion de la faune. À sa grande surprise, il a reçu un nombre important d’appels de gens qui doivent négocier avec des espèces indésirables sur leur propriété.

« Le castor, c’est le numéro un. C’est celui qui détruit beaucoup de terres. Le coyote aussi, j’ai des appels très près de chez moi, parce qu’ils sont de plus en plus nombreux, ils font peur. Souvent les gens, eux, craignent qu’ils attaquent ou quoi que ce soit. Soit dit en passant, aucune crainte, un coyote au Québec n’attaquera pas pour tuer un homme », de préciser Antony Gagnon.

 

 

Antony Gagnon est conscient que le métier de trappeur, qui a jadis été largement pratiqué au Québec, est aujourd’hui la cible de moqueries ou de commentaires négatifs. Il prône toutefois une approche basée sur le respect de l’animal, sans cruauté, et ce, dans une optique d’équilibre écologique. Son métier est d’ailleurs encadré par des permis et des règles gouvernementales très strictes. Il souhaite donc redonner ses lettres de noblesse à ce métier en voie d’extinction.

« On se fait facilement lancer des pierres, on ne se le cachera pas, (0:04) mais moi je crois beaucoup en la pédagogie, la transmission du savoir et d’informer les gens qui ont des doutes sur le métier », d’avouer le trappeur ayant derrière la cravate une dizaine d’années d’expérience.