Une délégation régionale a pris d’assaut l’Assemblée nationale à Québec jeudi matin afin de défendre la survie des soins de santé au CLSC de Pohénégamook ainsi qu’au Centre hospitalier de Trois-Pistoles.
Les intervenants vivent avec une épée de Damoclès au-dessus de leur tête depuis plusieurs mois. Des diminutions de services et d’heures d’ouverture sont régulièrement évoquées à Trois-Pistoles et Pohénégamook. La décision de Santé Québec et du ministre Christian Dubé se fait toujours attendre. Marc Tanguay, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, a directement interpellé le ministre de la Santé lors de la période des questions.
« L’urgence n’est pas un luxe, c’est névralgique. Ce que la délégation vient lui dire ici ce matin, c’est, et je cite l’un d’eux, il n’y a pas d’heure pour avoir un problème cardiaque ou un accident de voiture. Et que réduire les heures d’ouverture d’un service d’urgence a un effet direct sur l’espérance de vie », de dire Marc Tanguay.
Christian Dubé s’est dit sensible à la situation. Il s’en remet toutefois aux dirigeants de Santé Québec pour trancher, tout en précisant que quatre critères seront évalués dans le processus décisionnel.
« On a mis en place avec Santé Québec des gens qui peuvent faire des bonnes analyses. De s’assurer qu’on donne des services sécuritaires et des services de qualité à tous les gens du Québec, incluant les gens de Pohénégamook. Et c’est ce que nous allons faire au cours des prochaines semaines », de mentionner Christian Dubé.
La délégation régionale était notamment composée des préfets Michel Lagacé, Sylvain Roy et Serge Pelletier. Les maires de Pohénégamook et Trois-Pistoles, soit Benoit Morin et Philippe Guilbert, avaient également fait la route. Ils ont eu l’occasion de rencontrer brièvement le ministre Dubé après la session parlementaire. Selon Gilles Pelletier, coordonnateur du Comité pour le maintien des services médicaux d’urgence 24/7 à Pohénégamook, le CLSC du Transcontinental respecte tous les critères évoqués par le ministre de la Santé.
« Les quatre critères sont : une santé plus accessible, un parcours plus fluide, une organisation plus humaine, ainsi qu’une façon de faire plus performante. À l’urgence de Pohénégamook, on peut vous dire qu’on coche ces quatre critères-là à 100 %. De plus, Santé Québec a le mandat de tenir compte des réalités rurales », de dire Gilles Pelletier.