Un projet d’envergure d’élevage de saumon Atlantique devrait s’installer d’ici l’été 2028 dans le parc industriel Jean-Noël-Tessier de Baie-Comeau.

Le Groupe CanAqua, dont le siège social est à Uashat à Sept-Iles et qui développe déjà des centres de pisciculture ailleurs au Canada, aux Etats-Unis et en Afrique, construira dès le mois de mai prochain une usine d’aquaculture de 100 millions de dollars pour la production à son terme de 220 000 à 260 000 saumons par année.

Il ne faut pas confondre ce projet avec celui d’AquaBoréal à Baie-Trinité qui est semblable parce qu’il s’agit aussi d’une ferme terrestre d’élevage du saumon, à la différence près que celui de Baie-Comeau est plus petit et puisera son eau dans le lac La Chasse plutôt que dans le fleuve.

D’ailleurs, devant les grands besoins du marché nord-américain, le président de CanAqua, Guy Bouchard, estime qu’il ne s’agit pas de concurrence, loin de là, et qu’il y a de la place pour d’autres promoteurs tellement le marché est en demande.

Pour une vision écoresponsable, le Groupe CanAqua s’associe avec la communauté innue de Pessamit qui sera actionnaire à 5% du projet appelé Anapi Aquaculture.

Pour Jérôme Bacon, la communauté y voit un intérêt pour le rétablissement du saumon dans la rivière Betsiamites et des opérations d’ensemencement pourraient se dérouler durant la 2e phase du projet.

Bacon saumon 26 sec out : en repas communautaires

L’usine Anapi sera installée au sud des terrains qui avaient été réservés pour le défunt projet de Mason Graphite.

Lors de la mise en fonction dans moins de trois ans, une quinzaine d’emplois permanents seraient créés avec une perspective de 98 emplois d’ici 2034.

De 12 à 14 bassins de croissance seront nécessaires selon Guy Bouchard, parce que le saumon est un animal qui est cannibale et qu’il faudra séparer les petits des gros.

Deux groupes québécois ont assuré CanAqua qu’ils achèteront la production complète de saumons.

La Ville de Baie-Comeau a déjà entrepris de remettre en fonction une ancienne station de pompage et le rejet des eaux usées qui seront traitées par le promoteur dans un système d’élevage en recirculation.